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Comment l'UE traite-t-elle les cas de concurrence déloyale ?
30 décembre 2023
Qu'est-ce que la concurrence déloyale selon l'UE ?
Selon l'Union européenne, la concurrence déloyale est un comportement commercial qui viole les principes généraux de l'équité en affaires et de bonne foi dans les transactions commerciales. Ce concept englobe une multitude d'actions qui dérogent à ces normes. Cela va de la publicité mensongère à la contrefaçon de produits en passant par la divulgation non autorisée de secrets de vente.
La concurrence déloyale est considérée par l'UE comme une entrave majeure au bon fonctionnement du marché unique car elle fausse les conditions de la compétitivité et nuit à la fois aux consommateurs et aux entreprises honnêtes. De plus, elle peut entraver l'innovation et le développement économique en décourageant les sociétés d'investir dans la recherche et le développement ou d'adopter de nouvelles pratiques commerciales.
Néanmoins, il est utile de prendre en considération que selon l'Institution européenne, la concurrence déloyale ne s'arrête pas aux agissent des sociétés. Elle intègre aussi les actions des États membres qui peuvent fausser la compétitivité. Par exemple, les soutiens des gouvernements qui sont surtout des subventions ou des avantages accordés par les pays aux structures, peuvent être considérées comme une forme de concurrence déloyale si elles ont un impact négatif sur la concurrence dans le marché unique.
La norme de cette instance sur la compétitivité est donc créée pour maintenir un niveau de concurrence juste et fiable au sein du buisness international, en protégeant les clients et les sociétés contre les démarches commerciales néfastes et en veillant à ce que les États adhérents n'adoptent pas de mesures qui modifient la compétitivité.
Les mécanismes de l'UE pour contrer la concurrence déloyale
L'Union européenne met en place plusieurs mécanismes pour contrer la concurrence déloyale afin de conserver un business équitable et compétitif pour toutes les entreprises.
L'un des principaux moyens est la mise en oeuvre des normes de concurrence qui interdisent les comportements anticoncurrentiels comme que les ententes et les abus de position dominante. La Commission européenne, en tant que gardienne des traités de l'UE a le pouvoir d'enquêter sur ces actions et d'imposer des sanctions aux structures qui enfreignent les règles. Ces sanctions peuvent inclure des amendes substantielles et l'obligation de mettre fin aux attitudes contreproductive.
Une autre façon d'intervenir importante est le régime d'aides d'État de l'UE. Les soutiens de gouvernement sont des mesures prises par les pays qui donnent un avantage à quelques sociétés ou industries. Bien que des aides d'État soient autorisées dans des circonstances spécifiques, l'institution européenne contrôle étroitement ces actions pour s'assurer qu'elles ne faussent pas la compétition sur le marché intérieur. La Commission européenne peut ordonner à un État membre de récupérer un soutien d'État illégale auprès de l'entreprise bénéficiaire.
L'UE met aussi en œuvre des mécanismes pour gérer la concurrence déloyale provenant de l'extérieur de l'Union. Par exemple, elle peut imposer des démarches de défense commerciale. C'est le cas des droits antidumping ou des droits compensateurs sur les importations qui menacent de causer un préjudice aux industries de l'UE. De plus, elle est active dans la promotion de normes de compétition justes et efficaces au niveau international. Par exemple par le biais de ses accords de libre-échange avec d'autres pays et régions.
Pour conclure, l'Union européenne donne un accès à la justice pour les sociétés qui estiment être victimes de concurrence défavorable. Les structures peuvent porter leur situation devant les tribunaux nationaux ou européens qui ont le pouvoir de prendre des initiatives pour rétablir une compétitivité équilibrée et pour indemniser les victimes de démarches contreproductives.
Dans l'ensemble, l'UE dispose d'une panoplie d'outils pour s'occuper des cas de concurrence déloyale et faire en sorte que le marché intérieur reste ouvert et juste pour toutes les entreprises. Le but ultime est de favoriser l'innovation, la croissance et le bien-être des consommateurs.
Exemples marquants de cas de concurrence déloyale traités par l'UE
Au fil des années, l'Union Européenne a règlé plusieurs situations de compétitivité défavorable. Parfois, impliquant des sociétés de premier plan. Ces affaires mettent en lumière les efforts de l'institution pour garder un cadre commercial équitable et compétitif.
L'un des exemples les plus flagrants est celui d'Apple en 2016. La Commission européenne a conclu que l'Irlande avait accordé à Apple des avantages fiscaux illégaux de 13 milliards d'euros. Un traitement fiscal sélectif avait été accordé à Apple. Cela était pris en compte comme une concurrence déloyale. La Commission a ordonné à l'Irlande de récupérer l'aide non-conforme.
Un autre cas notoire est celui de Google en 2017. La Commission européenne a infligé à Google une amende record de 2,42 milliards d'euros pour avoir abusé de sa situation de monopole en favorisant son propre service de comparaison de prix, Google Shopping, au détriment d'autres services. Cette décision a été prise après une enquête de sept ans, démontrant l'engagement de l'UE à faire respecter les normes de concurrence.
Un autre exemple celui de Qualcomm en 2018. La Commission européenne a imposé une amende de 997 millions d'euros à Qualcomm pour avoir exagéré concernant sa position dominante sur le marché des chipsets LTE (Long-Term Evolution) pour smartphones et tablettes. Qualcomm avait conclu un accord avec Apple selon lequel ce dernier ne se procurerait ses chipsets que chez Qualcomm, excluant ainsi d'autres fournisseurs et limitant la compétitivité.
En 2019, la Commission européenne a sanctionné Google par une amende de 1,49 milliard d'euros pour avoir enfreint les impératifs de l'instance européenne concernant la concurrence déloyale. Google a été coupable d'avoir imposé des clauses restrictives dans des contrats avec des sites web tiers. Ce qui a empêché ses adversaires de placer leurs publicités sur ces plateformes digitales.
Ces exemples illustrent bien la manière dont l'UE s'occupe des situations de compétitivité défavorable. Le but de ces sanctions n'est pas juste de punir, mais aussi de dissuader les autres entreprises de se livrer à des actions contre-productives. Ainsi, cela permet un marché équitable et compétitif.
Les sanctions imposées par l'UE en cas de concurrence déloyale
La capacité de l'Union Européenne à imposer des sanctions en cas de concurrence déloyale est l'un des principaux moyens qu'elle a pour maintenir un marché juste et productif. Il est vrai que l'UE est reconnue pour son approche stricte en matière de contrôle de la compétitivité et a souvent été à l'avant-garde de l'application de sanctions sévères contre les entreprises qui enfreignent ses règles.
Les répercussions en cas de concurrence déloyale peuvent varier en termes de gravité mais souvent elles se traduisent par des amendes financières. Ces amendes peuvent atteindre jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel mondial de l'entreprise en question. Cette mesure est destinée à dissuader les sociétés de se livrer à des agissements anticoncurrentielles car les impacts financers peuvent être énormes.
De plus, l'Institut européenne peut aussi ordonner à une structure de modifier ses démarches de vente si elles sont jugées non appropriées. Cela peut impliquer de changer la façon dont elle interagit avec ses fournisseurs ou ses clients, ou de changer ses stratégies de tarification. Par ailleurs, dans des cas extrêmes, l'UE peut même exiger d'une entreprise de se défaire de plusieurs de ses activités si elles sont considérées comme un frein à la compétitivité.
La Commission européenne, qui est l'organe exécutif de l'UE est responsable de la mise en œuvre de ces sanctions. Elle dispose d'un certain nombre de ressources pour enquêter sur les allégations de concurrence déloyale, y compris la possibilité de mener des perquisitions dans les locaux des entreprises et d'examiner les documents internes.
Il convient de prendre en compte que les sociétés ont le droit de faire appel des décisions de l'instance européenne. Cela se fait habituellement devant le Tribunal de l'Union européenne qui est la juridiction judiciaire de l'UE. Si une structure n'est pas satisfaite du verdict du Tribunal, elle peut ensuite faire appel devant la Cour de justice de l'Union européenne.
En bref, l'UE possède d'un large éventail de corrections qu'elle peut mettre en place s'il y a de la compétitivité défavorable. Ces sanctions combinées à la capacité de l'institution à mener des analyses détaillées font de l'UE l'un des régulateurs les plus puissants en concernant la gestion de la concurrence à l'échelle internationale.
Comment l'UE prévoit d'améliorer sa gestion de la concurrence déloyale à l'avenir
L'Union Européenne est en constante évolution, cherchant toujours à optimiser ses réglementations et pratiques pour garantir un environnement concurrentiel équitable pour toutes les sociétés qui opèrent sur son territoire. La gestion de la concurrence déloyale ne fait pas exception à cette règle. L'UE a donc prévu plusieurs mesures pour améliorer sa gestion de la compétitivité contre-productive à l'avenir.
L'un des principaux axes d'amélioration concerne le renforcement des pouvoirs d'enquête de la Commission Européenne. C'est à dire que l'Institution cherche à donner à la Commission davantage de possibilités pour enquêter sur les structures soupçonnées d'actions anticoncurrentielles et à imposer des sanctions plus sévères en cas d'infraction. Cette démarche vise à dissuader les entreprises de se livrer à des agissements de concurrence déloyale.
Pour compléter, l'UE prévoit d'accélérer le procédé d'investigation et de décision. Cela permettrait d'éviter les retards qui peuvent actuellement se produire et de garantir une action rapide et efficace contre les entreprises qui ne sont pas en conformité avec les normes.
La Commission Européenne envisage aussi d'amplifier la portée de ses analyses. À ce jour, elle se concentre principalement sur les grands acteurs du marché. Néanmoins, elle envisage de se pencher davantage sur les actions des petites et moyennes entreprises (PME), qui peuvent également être responsables de compétitivité défavorable.
Pour terminer, l'instance européenne envisage aussi de renforcer la coopération entre les autorités de la compétitivité des différents gouvernements adhérents. Cela permettrait une approche plus cohérente et productive de la gestion de la concurrence déloyale à l'échelle de l'UE.
Au final, l'institution européenne se prépare à affronter le futur en solidifiant ses moyens de lutte contre la concurrence déloyale. Ces applications, si elles sont faites, pourraient favoriser l'existence d'un cadre économique plus juste et plus compétitif pour toutes les sociétés agissant dans l'UE.
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